PONTECORVO : il peint l’âme de Paris

C’est un petit homme au regard vif, malicieux, presque inquisiteur. Il ne voit pas, il ne regarde pas, il observe, il scanne en permanence. Nous marchons dans la rue pour aller déjeuner dans un petit restaurant du coin, il s’arrête pour détailler un coin de rue, l’angle d’un vieil immeuble parisien heurté par la lumière crue du jour. C’est Alain Pontecorvo.

Quand il entre dans cette galerie rue de Seine, ce qui frappe le visiteur quand il découvre les œuvres de Pontecorvo, c’est la chaleur et la luminosité de ses couleurs : des teintes chaudes, vibrantes, allant du rouge orangé au jaune doré en passant par le rose et le violet. Ses toiles sont comme une explosion de couleurs qui transmettent une émotion forte et intense.

De plus près les oeuvres sont également remarquables pour leur matière. On peut presque sentir la texture de la toile sous les doigts, comme si la scène qu’elle représente était couchée là, presque vivante.

Pontecorvo est un titi. Il est né en 1936 à Paris. Il vit aujourd’hui dans le quinzième arrondissement. Il a étudié aux Arts Décos mais c’est surtout en se promenant dans la ville qu’il a développé son style, sa sensibilité artistique et son amour de la Ville.

C’est donc Paris et sa gouaille qui coule dans ses veines et sur ses pinceaux. Ce Paris qu’il aime tant et qu’il peint si bien.
Parce que Paris n’est pas que rues, boulevards, cafés, fontaines, métros. Paris, c’est une âme. Encore maintenant, parfois. Une âme délicate, subtile. Un parfum de je-ne-sais-quoi de liberté, de joie, de douceur.
C’est cette âme, cet indicible que Pontecorvo saisit.

Le visiteur inattentif de ses oeuvres verra des paysages urbains colorés et chaleureux, des scènes de la vie parisienne aussi. Peut-être remarquera-t-il aussi l’attachement que voue le peintre au nombre d’or qui contribue sans doute aussi à l’harmonie de ses oeuvres.

Mais le véritable amateur d’art, ou bien même l’amoureux de la ville, découvrira lui cette parfaite intimité de l’artiste avec sa ville, car ce n’est pas de simples toiles colorées qu’il nous propose, ce sont les reflets de sa joie dans les rues de la capitale.