Certains d’entre vous connaissent déjà la discrète rue Blomet. Discrète certes mais riche en histoire et dont l’origine du nom plonge un peu dans les eaux de l’oubli, comme un plomb pourrait le faire. Explication et découverte…
Au bas Moyen-Âge, c’est un chemin qui se déroulait du faubourg Saint-Germain au village de Vaugirard qui allait devenir pour partie la rue Blomet.
Pourquoi Blomet ?
L’origine de ce nom est quelque peu obscure. Certains associent ce nom à celui de plommet, une petite pièce de plomb, plus exactement en sceau qui certifiait conforme les marchandises. La pose de ces sceaux était confiée à des plommetiers.
Le terme de plommet était également employé pour les fils à plomb.
Le promeneur amateur d’architecture pourra s’attarder devant la façade d’une magnifique demeure de style Art Nouveau qui présente une rare double ogive asymétrique au n°12 de la rue Blomet.
À la place que ce qui est aujourd’hui le square de l’Oiseau se trouvait l’atelier du peintre Pablo Gargallo, puis celui de Joan Miró
Deux artistes résidèrent également à cet endroit : André Masson et Robert Desnos. C’est d’ailleurs dans ce square de l’Oiseau que figure la sculpture l’Oiseau Lunaire de Joan Miró.
Une rue où les arts se rencontrent donc mais aussi une rue quelque peu coquine puisqu’elle n’était pas totalement étrangères aux visites des aristocrates dans les guinguettes de Vaugirard, réputées pour leur excellence en matière de parties fines.
Saviez-vous d’ailleurs que l’essor des guinguettes de Vaugirard a été favorisé par la culture de la vigne à proximité ?
Une guinguette à Vaugirard
Jean-Baptiste-Camille Corot (1796-1875)
Un avis sur « La rue Blomet… rue de plomb ? »